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Samedi 19 février 2011 à 13:42

http://seance-cinema.cowblog.fr/images/affichesdefilms/LaRafle.jpg La Rafle.



Quelques informations :

- C'est un film dramatique-historique français.
- Il a été réalisé par Roselyne Bosch.
- Il est sorti le 10 mars 2010.
- Il dure 115 minutes.
- Parmi les acteurs, nous avons Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Hugo Leverdez...









Synopsis :

1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l'école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine? Il reçoit les encouragements d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs (comme lui), leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin du 16 juillet 1942, où leur fragile bonheur bascule ?

Du Vélodrome d'Hiver, où 13 000 juifs raflés sont entassés, au camp de Beaune la Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, « La Rafle » suit les destins réels des victimes et des bourreaux. De ceux qui ont orchestré. De ceux qui ont eu confiance. De ceux qui ont fui. De ceux qui se sont opposés. Toutes les personnes du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942
.


Mon avis :

Je voulais voir ce film l'an dernier, mais étant la seule à aimer l'Histoire et à m'intéresser aux tristement célèbres deux guerres mondiales, je n'ai eu personne avec qui voir ce film et je n'étais pas tentée de le voir seule, mais ce film étant passé hier soir, j'ai sauté sur l'occasion. Ce film reprend l'épisode de la 
rafle du Vel d'Hiv ou Velodrome d'Hiver qui s'est produit en Juillet 1942 et qui, pour nous, se résumait à quelques lignes dans le cahier d'Histoire au collège (ou lycée selon les cas). Avant de voir ce film, je ne savais que peu de choses sur cet épisode, il faut dire que si je m'intéresse beaucoup à la seconde guerre mondiale, lire ou voir des témoignages sur les camps de concentrations, les rafles et les horreurs infligées aux juifs me rebute car ça me rend malade à chaque fois, même si d'un côté, c'est important de savoir, de se rappeller.

Si ce film était moins 'pire' que ce que j'imaginais, moins pire par rapport à certains films sur le sujet que j'avais déjà vu, c'était quand même bouleversant. Les acteurs se sont bien imprégnés dans leur rôle. Emouvant, tendre et terrible, c'est une bonne reproduction de ce drame humain et historique. Bon, j'avoue que dans ce genre de contexte, je m'attendais à plus d'émotion et de drames que ça, pas que je voulais qu'il y ait toutes les cinq minutes un drame si atroce qu'il fallait en sortir les mouchoirs, mais disons que c'était moins terrible et moins émouvant que je ne croyais. Je m'attendais à être bien plus émue que ça, c'est sûr que si ce film est bon avec une bonne brochette d'acteurs, ce n'est pas aussi triste et prenant que Le Pianiste, Le vieux fusil (je ne m'en remettrais jamais pour ce film-là) ou encore La liste de Schindler. Mais n'allez pas croire que j'ai detesté, j'ai versé ma petite larme à un moment donné, je ne suis pas insensible. Ce film, après tout, retrace bien le drame du Vel d'Hiv, nous suivons un certains nombres de personnages - juifs ou non-juifs - comme les jeunes enfants, l'infirmière que joue Mélanie Laurent, le médecin que joue Jean Reno, ou encore le père de famille juif joué par Gad Elmaleh, nous avons de bons acteurs qui entrent très bien dans leur rôle.

Mais plus que ces personnages, nous avons des figures historiques, et je crois que ma petite soeur m'a regardé bizarrement lorsque j'ai grogné à la vue d'un Adolf Hitler dans son nid d'allemands, entouré de ses proches et d'officiers nazis, ou encore le maréchal Pétain et ses conseillers comme Pierre Laval. Avec eux, nous coutoyons un autre aspect du film : froid, calculateur, l'indifférence, la cruauté ou la lâcheté auprès des collaborateurs. Donc, sans trop de pathos, le film retrace ces faits historiques, afin de ne pas oublier le Vel d'Hiv, ce qui s'est passé, les conséquences, et le reste de cette page honteuse de notre Histoire. Donc, peut-être pas si émouvant que ça, mais ça reste émouvant et triste, il y a des scènes difficiles à voir (j'ai eu la gorge nouée lorsque, à la fin, des notes en fond noir nous expliquent que parmi les victimes, aucun enfant n'est revenu et qu'il y a eu peu de survivants chez les adultes), et la scène de fin où l'on recherche les survivants est émouvante sans exagération. Je me suis attachée à cette panoplie de personnages : les infirmières, les médecins, les enfants et familles juifs, en particuliers les enfants si adorables et attachants ; je me suis revoltée face aux collaborateurs, la scène de la rafle, les conditions des Juifs.

Donc, je dirais pour conclure que c'est un bon film dans l'ensemble, moins émouvant que ce que je m'attendais au départ, mais ça se regarde avec attention, les personnages sont convaincants, et ça retrace bien ce fait historique. Ne serait-ce que pour le devoir de mémoire, il faut visionner ce film, car c'est une page certes honteuse de notre Histoire mais qu'il ne faut pas oublier. J'ai l'impression d'être dure ou insensible mais peut-être est-ce parce que j'ai vu pire comme films dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale, je préfère me justifier car en me relisant, j'ai l'impression d'être une fille sans coeur tout ça parce que j'ai été moins émue que d'autres, mais j'ai été émue, j'ai pleuré, j'au ressenti de la colère envers les responsables de cette rafle, je me suis attachée aux personnage, c'était un bon film, vraiment, et je le conseille à tous, plus particulièrement aux passionnés d'Histoire car je sais qu'il y en a :)

o0o

http://seance-cinema.cowblog.fr/images/photosdefilms/Rafle.jpg
Trois des enfants dans un camps de transit.

Lundi 8 août 2011 à 16:30

http://seance-cinema.cowblog.fr/images/affichesdefilms/InglouriousBasterds.jpg
Inglourious Basterds,
film de Quentin Tarantino.
2h33min.
Sorti en 2009.







Avec
: Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz, Daniel Brühl, Diane Kruger, Eli Roth...













Synopsis :

 
Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma.

Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle
...



Mon avis :


Ca faisait un petit boût de temps que ce film me faisait envie, puis j'ai eu l'occasion de le voir sur une chaîne câblée il y a plusieurs mois de ça, autant dire que puisque c'était le premier visionnage de ce film, j'ai été déconcertée. Ce film m'a surprise à bien des moments, il paraît que c'est l'effet Tarantino, vu que c'est le premier film de lui que je découvre, je ne suis pas une habituée et donc, c'est normal. Pourtant lors de mon premier visionnement du film, je ne dirais pas avoir eu un coup de coeur ou une deception, je pense avoir bien aimé dans l'ensemble mais j'ai surtout été surprise et déconcertée. Je ne m'attendais pas à tout ce que j'allais voir, à vrai dire, ça s'éloigne des films qu'on peut se faire sur le sujet, dans le sens où Tarantino s'est autorisé une version très personnelle de la seconde guerre mondiale.


Le mois dernier pourtant, je suis tombée sur le DVD du film à moitié prix alors je me suis dit qu'il ne fallait pas me priver donc j'ai eu la chance de revisionner le film encore et encore jusqu'à connaître la plupart des répliques par coeur, et après plusieurs soirée à me reretaper le film, je confirme : j'adore   je pourrais même classer Inglourious Basterds parmi mes films favoris, avec une bonne brochette d'acteurs : Daniel Brühl et Diane Kruger que j'avais découvert dans Joyeux NoëlMélanie Laurent, Brad Pitt sans oublier Christoph Waltz qui a été phénoménal durant tout le film, moi qui ne connaissais pas l'acteur, j'ai été éblouie par son jeu. Vraiment superbe. Son interprétation du colonel nazi Hans Landa était formidable, convaincant, détestable à souhait, le genre de personnage qu'on adore détester, il est sans doute the personnage du film, l'un des plus inoubliables : excécrable, sournois, rusé, froid, raffiné, cruel et totalement imprévisible mais parfois avec des moments... déconcertants mais drôles (rien que la scène 'ouuuuuh ~ c'est un biiiingo !' inoubliable xD).


C'est un film assez spécial, sûr qu'il ne peut pas plaire à tout le monde et comme je l'ai dit, Tarantino s'est autorisé une autre version de la seconde guerre mondiale durant la France occupée par les nazis [ Hitler ainsi que Goebbels et d'autres sont tous tués dans un cinéma français par les 'Bâtards' de Brad Pitt/Aldo Raine et aussi à cause d'une vengeance de Mélanie Laurent/Shosanna Dreyfus ], c'est l'une des raisons qui m'a rendu perplexe lorsque j'ai vu le film pour la première fois à vrai dire, mais finalement pourquoi pas ? ce n'est qu'une fiction. Il faut dire que le film est génial, de mon point de vue. Il y a certes pas beaucoup d'action, ça manque de rythme et le film se base beaucoup sur les dialogues mais c'est là toute la force du film, les longues phrases de dialogues sont finalement assez captivantes.


Tarantino est un remarquable dialoguiste, les moments de suspence ne passent pas seulement par l'action mais aussi par de longues scènes dialoguées, lors de ma première projection de ce film, ces longs dialogues m'ennuyaient au boût d'un moment mais c'est en revionnant plusieurs fois le film que j'ai vraiment été captivée. L'angoisse naît peu à peu dans les conversations (rien que la première scène entre Landa et Lapadite ou encore celle dans la taverne de La Louisiane), la tension finit par arriver au fur et à mesure que la discussion évolue : tout peut très bien se passer au début, elle finit par évoluer puis prendre une autre tournure et une tournure pas forçément bonne selon le personnage. Tensions, digressions et faux semblants jusqu'à ce que la fin de la discussion ait soné et que la scène se termine par de l'action, les mots ne pouvant plus rien, de la poudre au feu, des tueries, des combats aux armes à feu et j'en passe. Même les mots peuvent être traîtres et dévastateurs.


Tout au long du film, on se centre sur divers personnages : Shosanna Dreyfus, jeune cinéaste française qui cache son identité juive prévoit de prendre sa revanche sur les nazis et le colonel Landa suite au massacre de sa famille dont elle est la seule survivante. Et elle prévoit d'utiliser son cinéma pour mener sa vengeance à bien. De son côté Joseph Goebbels entreprend d'utiliser les exploits extraordinaires d'un jeune soldat allemand, Fredrick Zoller, pour adapter son parcours militaire au cinéma sous forme d'un film intitulé La Fierté de la Nation, pour encourager les troupes allemandes qui reculent de partout depuis l'entrée en guerre des Américains, il veut une avant première pour ce film, ce qui tombe bien puisque le jeune Zoller s'est épris d'une jeune cinéaste française... En Allemagne, Hitler est bien dans la mouisse en entendant les exploits macabres d'un groupe de Juifs Américains ayant été incorporés en France qui s'amusent à tuer chaque Nazis croisant leur chemin, les scalpant et en laissant repartir le ou les survivants avec un... 'petit cadeau' ; ce groupe nommé les Bâtards tenu par Aldo Raine, aussi nommé Aldo l'Apache. Tous ces changements de scènes perpétuelles, qui offrent une histoire, qui menent à un seul but, un seul fil : la projection au cinéma de La Fierté de la Nation où tout se jouera : la revanche de Shosanna, les plans des Bâtards... et celui de Hans Landa qui rêve de mettre la main sur le lieutenant Aldo Raine. Une dernière partie du film épouffstoufflante, quoi. Les plans se mettent en place et prennent forme, tout se joue au cinéma : gros plans silencieux, action, dialogues, des scènes excellentes dont je retiendrais surtout celle où Aldo et ses Bâtards se font passer pour des amis italiens de l'actrice allemande Bridget von Hammersmark, espionne pour les Anglais, mais ne sachant pas trop parler la langue italienne. Bridget leur assure que les Allemands n'ont pas beaucoup d'oreille pour l'italien et qu'il n'y a donc rien à craindre, mais voilà que Hans Landa se ramène et se met à parler l'italien comme si c'était sa propre langue !


Sinon, en plus de tout ça, Tarantino lançe quelques clins d'oeil, notamment par la musique ou quelques scènes qui renvoient à des classiques du cinéma (je cite comme exemple Il était une fois dans l'Ouest, rien que ça !), n'oublions pas la soundtrack (rien que The green leaves of summer, Rabbia e tarantella ou le Green eyes de David Bowie), ou le décors et les gros plans, juste superbe ! Puis, un peu comme dans Joyeux Noël de Christian Carion, ce film a été tourné un tiers en français, un autre tiers en allemand et l'autre tiers en américain avec l'accent du sud de Brad Pitt. Donc mieux vaut voir ce film avec ses sous-titrages pour mieux comprendre. Aussi c'est assez violent comme film selon les scènes : du sang, des tueries, des explosions... bref, pas pour les âmes sensibles, j'ai vu pire mais il y a certaines scènes qui ont de quoi dégoûter (rien que les scènes où un Bâtard scalpe un nazi, la scène du flash-back du passé d'Hugo Stiglitz en tant que tueur d'officiers de la Gestapo, ou la scène de fin quand Aldo et Utivich laissent au colonel Landa le 'petit cadeau' qu'ils réservent aux nazis qu'ils ne tuent pas).


Ensuite, certains peuvent penser que ce film est manichéen, mais moi au contraire, je ne le trouve pas si manichéen que ça : après tout, les Bâtards sont commes les nazis quand on y regarde bien, ils font une chasse à l'homme et peuvent agir aussi cruellement qu'eux quand ils tuent. Ils agissent un peu comme eux et comme Aldo Raine le dit : ils vont pas faire dans la dentelle avec les nazis ni leur donner une leçon d'humanité car c'est clair et net pour eux qu'ils n'en ont aucune, et que c'est la façon d'agir des Bâtards qui fera comprendre aux nazis qui ils sont et qu'il faut les prendre au sérieux, avoir peur d'eux même, et que c'est leur cruauté qui fera comprendre aux Nazis qui sont exactement les Bâtards. Ensuite c'est vrai qu'on aurait tendance à se mettre aux côtés des Bâtards qui sont Américains, Juifs pour la plupart, avec deux Allemands qui ont renié le Troisième Reich, que c'est le camp des 'gentils' qui s'en vont tuer des méchants nazis qui tuent des pauvres civils et juifs, et que donc on aurait tendance à ne pas trop en faire un drame de les voir tuer des soldats allemands mais en revanche quand on voit des Nazis tuer, tout de suite ce sont eux les méchants, donc si on regarde de ce point de vue, oui c'est manichéen. Car même si les Bâtards peuvent se montrer aussi cruels que les Nazis, on aurait tendance à tenir de leur côté car : Américains, Juifs, Résistants, sont du bon camp et toussa... j'ai réagi pareil, même si le vrai méchant ici n'est pas vraiment Hitler qui prête plus à rire ici ('Nein nein nein nein !!'), ni le soldat Fredrick Zoller tout émarouché de Shosanna, mais bel et bien Hans Landa. C'est une guerre, il n'y a pas de héros, juste des hommes avec leurs combats, ces Bâtards sont un peu des anti-héros mais il faut avouer que ça fait du bien de voir des Juifs/Résistants en mettre plein la poire aux Nazis pour une fois. En bref, un film qui ne plaira pas forçément à tout le monde mais pour ma part, j'ai adoré !



http://seance-cinema.cowblog.fr/images/photosdefilms/Basterds.jpg

Deux des Bâtards : le sergent Donny Donowitz ou L'Ours Juif ; et le lieutenant Aldo Raine, dit Aldo l'Apache.



Extrait/Citation :




BRIDGET VON HAMMERSMASK : Je sais déjà que la question que je vais poser est idiote mais... les Américains que vous êtes... connaissent des langues étrangères ?
DONNY DONOWITZ : (pointant Aldo) On se débrouille tous deux en italien.
BRIDGET : Avec un accent atroce, sans aucun doute. Mais c'est pas ça... les Allemands n'ont pas beaucoup d'oreille pour l'italien. Donc vous la jouez au bluff. C'est ça, le plan ?
ALDO RAINE : Grosso modo.
BRIDGET : Ca tient la route...
ALDO : Ca tient que dalle, mais on fait quoi sinon ? on décampe ?
BRIDGET : Non. Ca tient la route. Si vous foirez pas tout avant, je vous fait rentrer là-bas. (regardant les basterds) Qui fait quoi ?
ALDO : Bah... c'est moi le meilleur en italien, donc c'est moi ton cavalier. Donny, c'est le deuxième meilleur, ce sera ton camera-man. Et Omar c'est le troisième. Il fera l'assistant de Donny.
OMAR ULMER : Hein ? Mais j'cause pas italien !
ALDO : C'est ce que je dis : t'es le troisième meilleur, il suffit que tu fermes ta gueule ! J'serais toi, j'commençerais à m'entraîner tout de suite
.

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