n 1966, en plein âge d'or de la pop britannique, la BBC ne diffusait en tout et pour tout que deux heures de rock par semaine. Cependant, une radio pirate émettait du rock et de la pop depuis la haute mer 24 heures sur 24, rassemblant chaque jour plus de 25 millions d'auditeurs - plus de la moitié de la population de la Grande-Bretagne...
Carl vient de se faire renvoyer du lycée et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll.
Mon avis :
Lorsque ce film a été diffusé à la télévision il y a quelques mois, j'avais décidé de mettre ce film en bruit de fond, en écoutant un peu de temps en temps, sans savoir exactement à quoi m'attendre. Je n'avais pas lu le synopsis et les extraits vus ne m'avaient pas fait grande impression et pourtant... j'avais beaucoup aimé ce film, et lorsque je l'ai emprunté, il y a quelques semaines, à la médiathèque et revisionné... ce fut le coup de foudre ! L'un des meilleurs films que j'aie jamais vu ! C'est clair, ce film, il me le faaauut ! Rien que pour pouvoir regarder les jours où le moral est au plus bas car ce film est un vrai concentré de bonne humeur ! Avis aux amateurs des années 1960/1970, plus particulièrement la musique de cette époque, ce film est fait pour vous
Pour avoir été pris en train de se droguer, le jeune Carl est renvoyé de son lycée. Sa mère a décidé de l'envoyer auprès de Quentin, son parrain, pour qu'il puisse réfléchir à son avenir et repenser à ses actes. Seulement, c'est au bord d'un bâteau en pleine mer du Nord que Carl trouve son parrain, et pas sur n'importe quel bâteau ! Car Quentin est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui diffuse du rock illégalement 24h/24 sur ce fameux bâteau qui abrite un équipage DJ's rock hors du commun. Entre rock, sexe, alcool et fêtes, pas sûr que le jeune Carl ait trouvé l'endroit idéal pour "se repentir" et réfléchir à son avenir... pas que cela lui déplaise, car la vie en mer du Nord est mouvementée et riche en événements !
En 1966, le rock'n roll et le pop sont à leur apogée, et pourtant, la BBC n'en diffuse que 40 minutes par jour, ce qui n'est pas assez pour satisfaire les fans britanniques. Heureusement piur eux, des radios pirates en diffusent, eux, 24h/24 sur leurs bâteaux. De quoi satisfaire tous les britanniques amateurs de rock et pop qui peuvent ainsi profiter de cette folle liberté... ce qui a le don d'énerver le gouvernement britannique très conservateur qui n'auront de cesse d'essayer d'éradiquer ces radios-pirates. Scénario simple qui parle d'une époque que les moins de 40 ans ne peuvent connaître mais ne chipotons pas ! Ce film est une vraie perle, un concentré de bonne humeur avec des acteurs sympathiques, à fond dans leurs rôles, avec une bande-son d'une réelle splendeur, de belles images, un humour british parfait, des personnages attachants... bref, un film qui restera inoubliable pour moi C'est vraiment un très beau hommage au rock et à la pop, surtout ceux des années 1960, une époque qui ne connaissait ni le sida et ni les messages 'anti-fumer' sur les paquets de cigarettes.
Nous avons une panoplie de personnages attachants, il y a bien-sûr le jeune Carl qui ne savait pas du tout ce qui l'attendait sur le navire mais qui découvre aec plaisir, en plus d'avoir sa première amourette sur le bâteau, se lie avec certains de l'équipage qui forme une famille. Nous avons Le Comte, le seul américain qui endosse le rôle de star DJ, qui se dit Comte du Cool, une langue bien pendue avec une affection toute particulière pour les "fuck/fucking" ; il y a Quentin, le patron raffiné de Radio Rock qui gère finances, relations avec l'extérieur, avec l'équipe technique ; puis Gavin Kavanagh, l'excentrique qui aime les femmes et dire des commentaires plus ou moins explicites à la radio ; Dr Dave, un autre DJ, sarcastique, intelligent et très populaire parmi la gente féminine malgrè sa surchage pondérale ; Simon le Simple, un DJ adorable à la recherche du grand amour ; Félicity, la seule femme de l'équipage qui peut se permettre de faire partie d'un équipage composé majoritairement d'hommes parce qu'elle est lesbienne, elle-même n'est pas toujours considérée comme une femme par ses collègues, elle est la chef cuisto du groupe ; Mark le Noctambule est un grand homme ténébreux et très séduisant qui ne dit jamais rien mais qui parvient tout de même à séduire les femmes, sans un mot, ce qui déconcerte ses confrères ; John est le plus sérieux du groupe, présentateur de la météo et des informations, il est souvent moqué pour son sérieux et son absence de vie sexuelle ; Bob est un mystérieux hippie qui est présentateur la nuit jusque tôt le matin, qui ne sort jamais de sa cabine, si bien que les autres membres ne savent même pas qu'il existe ; passons ensuite à Kevin le Cerveau qui est en fait l'homme le plus stupide du navire, le genre qui ne sait même pas qui est Jésus à part un homme qui s'habille comme une fille à cause de sa toge blanche, et qui est du genre à s'habiller en lapin de Pâques le jour de Noël.
Cette joyeuse troupe ne fait pas le bonheur de Dormandy et de Mr Troudebal (Mr Twatt en anglais qui veut dire soit benêt, soit con mais dans le sens "sexe féminin"), des représentants ultra-ridiges du gouvernement qui ont juré la perte de Radio Rock, dans une Angleterre puritaine qui censure malgrè une société qui rêve de davantage de liberté. Car ce film n'est pas seulement un hommage au rock et à la pop, c'est aussi une hymne à la liberté, au bonheur et à l'espoir d'une société qui désire être plus libre. Car le rock et la pop se font des fans chez des auditeurs de tout âge : femme enceinte, couple de retraités, groupe d'étudiantes, jeunes infirmières dans un hôpital, jeunes enfants, couple marié qui a la trentaine... ce sont d'étonnantes ondes positives qui émanent de ce film !
Il y a aussi un sacré contraste : d'un côté, nous avons ces membres du gouvernement, stricts, habillés de façon nette, propre, ordonnée, se tenant bien droit, qui sont rigides, stricts et de l'autre, les DJs de Radio Rock, décontractés dans leurs vêtements et /ou tempéraments (je mets aussi 'ou' car Quentin porte des costumes impeccables mais a une attitude qui sied bien avec celle de son équipage ; tout en étant le chef responsable, il est libre, zen, décontracté). C'est vraiment un film de "potes", on fait la connaissance d'une brochette gratinée de chouettes copains, des personnages déjantés, complètement dingues et fous... de rock et pop, qui diffusent leur passion à la radio, qui s'adressent à leurs auditeurs comme à des amis, que ces membres soient timides ou dévergondés, ils sont tous attachants à leur propre manière qu'on aurait presque envie de découvrir les années 60 et de rejoindre cette troupe déjantée sur le bâteau pour vivre cette aventure.
Ce film est purement anglais avec son humour décalé, ses situations uduesques qui se succèdent à un rythme effréné, une bonne humeur qui se propage, des acteurs de qualité... un film assez décalé, mais une comédie anglaise purement géniale, quoi ! Un excellent film qui donne envie de (re)découvrir cette époque : musique, vêtements, ambiance... tout est là ! Ce film était vraiment une bonne surprise et sans fausses notes pour ma part.
Quelques membres de l'équipage, dont - de gauche à droite - Le Comte (joué par Philipp Seymour Hoffman) et le Dr Dave (incarné par Nick Frost).
Extrait/Citation :
QUENTIN : Ah-ah ! Carl. Mon filleul préféré. Nous sommes-nous déjà vu ?
CARL : Heu... je... je ne crois pas.
QUENTIN : Non. J'ai eu un petit passage en ville il y a dix ans, donc je vérifie à chaque fois. Comment va ta mère ?
CARL : Oh, elle va bien. On est pas... en très bons termes, en ce moment.
QUENTIN : Elle est très séduisante, cette femme.
CARL : Oui enfin... c'est-à-dire...
QUENTIN : Non, sérieusement, c'est vrai quoi... c'est ta maman mais pour les hommes de mon âge, c'est un symbole sexuel. Donc, viré du bahut ?
CARL : ... exactement.
QUENTIN : Et pourquoi ?
CARL : Oh, je suppose que... fumer a été le déclencheur.
QUENTIN : Drogue ou cigarette ?
CARL : Ho... un peu les deux.
QUENTIN : Bravo mon garçon ! C'est bien, je suis fier de toi. Alors comme ça, ta mère t'envoie ici dans l'espoir qu'un peu d'air marin pourrait t'aider à t'en sortir ?
CARL : A peu près, oui.
QUENTIN : Pfft ! Bourde monumentale ! Mais si tu ne finis pas noyé, nous pourrons tout de même t'aider à ne plus fumer de la drogue et tout ça, c'est ce que j'ai fait et je me sens tellement mieux, si tu savais, piouf ! ... Cigarette ?